AFRICA CLIMATE COALITION A BAKU, LES SEPT AXES DE LA BATAILLE.

 


     

     La Coalition africaine pour le climat en faveur de l'action climatique et du soutien à la santé mentale pour des communautés résilientes se fait entendre à la Cop29 de Baku en Azerbaïdjan.  Face aux phénomènes météorologiques extrêmes et à leurs conséquences sur la santé mentale des populations,  sept domaines dans lesquels il faut une action urgente ont été regroupés et ont fait l'objet d'un Appel lancé à l'endroit des leaders mondiaux. 


      Dans les pays en voie de développement, les impacts du changement climatique viennent en rajouter à la pauvreté dans laquelle vivent déjà les populations, causant à ces dernières des affections mentales qu'il faudrait aujourd'hui prendre véritablement en compte.     

    Heureusement, depuis quelques années, c'est ce à quoi s'occupe la Coalition Africaine des Communautés Réactives au Changement Climatique (ACCRCC), qui est une organisation qui travaille à influencer les gouvernements et les parties prenantes à créer et mettre en œuvre des politiques et des programmes qui traitent de la santé mentale dans les crises humanitaires liées au climat.

      Présente à la Cop29 de Baku, la Coalition ACCRCC en à profité pour lancer un Appel aux pays riches. Parmi les principales demandes formulées dans cet Appel, sept tiennent à cœur la Coalition :

   - Le financement intégré du climat et de la santé mentale : L'Afrique demande un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) qui inclut un financement ciblé pour le soutien à la santé mentale dans les communautés affectées par le climat, avec un engagement d'au moins 1,3 trillion de dollars par an. Ces fonds doivent être fournis sous forme de subventions et revus régulièrement pour traiter les impacts physiques et psychologiques du climat, sans créer de dette ou de dépendance.

   - Les pertes, dommages et rétablissement psychologique : il est demandé une augmentation substantielle du financement du fonds pour les pertes et dommages afin de traiter les impacts psychologiques immédiats et à long terme des catastrophes liées au climat. Un déboursement rapide et un accès facile sont essentiels pour soutenir les communautés africaines touchées par les déplacements, la perte des moyens de subsistance et les événements traumatisants.

  - Une transition juste pour le bien-être mental : La transition de l'Afrique vers le développement durable doit inclure un soutien à la santé mentale, en particulier dans les secteurs touchés par les transitions vertes comme l'agriculture et l'énergie. Les pays développés devraient contribuer à des programmes qui aident les communautés à traiter les impacts émotionnels de ces transitions et s'assurer que la santé mentale est une priorité au même titre que la résilience économique.

   - Le financement de l'adaptation avec une composante de santé mentale : Les besoins de financement de l'adaptation étant estimés à 387 milliards de dollars par an, la Coalition a donc demandé à la COP29 d'allouer des ressources aux services d'adaptation psychologique dans des secteurs tels que l'agriculture, l'eau et la santé. La santé mentale devrait être intégrée dans les programmes d'adaptation au climat, afin d'aider les communautés à faire face à la pression émotionnelle liée à l'évolution des conditions environnementales.

   - La transparence et responsabilité pour un soutien global : Des rapports clairs et honnêtes sur les contributions au financement du climat devraient inclure les fonds alloués spécifiquement à la santé mentale. La société civile africaine, y compris l'ACCRCC, doit jouer un rôle central dans le suivi de ces processus afin de s'assurer que les ressources atteignent les communautés qui en ont le plus besoin, favorisant ainsi la résilience au-delà de la simple survie.

    - L'atténuation et résilience psychologique : Pour atteindre l'objectif de 1,5 °C, il faut réduire les émissions de manière décisive, mais cela doit aller de pair avec des efforts visant à renforcer la résilience psychologique des communautés touchées par le changement climatique. Les pays développés devraient soutenir des programmes qui permettent aux communautés de s'adapter mentalement et émotionnellement aux nouvelles réalités, parallèlement aux stratégies d'adaptation techniques et physiques.

    - La reconnaissance des besoins particuliers de l'Afrique en matière d'interventions liées au climat et à la santé mentale : La COP29 doit reconnaître les vulnérabilités uniques de l'Afrique en matière de climat et de santé mentale, en établissant des cadres dans le cadre de l'Accord de Paris qui donnent la priorité au financement d'approches globales et intégrées de la résilience climatique.

     Un Appel qui ne sera pas tombé dans les oreilles de sourds, pour le bien-être mental des populations africaines et d'autres pays en voie de développement. 


                       Line Renée ANABA à Baku 









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