DES NÉGOCIATRICES FRANCOPHONES PRÊTES POUR LA COP29 DE BAKU
Toute une semaine à feuilleter les pages de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, à relire les points importants de l'Accord de Paris pour les pays en développement et à assimiler les techniques de négociation climat à travers des simulations. Les négociatrices francophones formées par l'Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) à Kinshasa en RDC désormais prêtes pour la Cop29 de Baku en Azerbaïdjan.
La cérémonie de clôture présidée par Bestine KAZADI, ministre déléguée près le ministre des affaires étrangères en charge de la coopération internationale et Francophonie en RDC, a été l'occasion pour les négociatrices d'exprimer leur reconnaissance envers les formateurs et l'IFDD pour cet atelier de 4 jours organisé pour leur permettre de devenir plus tard des négociatrices aguerries, capables de défendre les intérêts des femmes et des enfants, qui sont ceux qui subissent le plus les impacts des changements climatiques dans les pays du Sud.
La RDC qui a abrité cette formation de négociatrices a tout mis en œuvre pour sa réussite grâce au leadership de Ève BAZAIBA, Ministre de l'environnement et du développement durable et au travail acharné du point focal climat, Martine BADIBANGA. Cette dernière a ainsi exprimé sa gratitude envers ces femmes issues d'une vingtaine de pays francophones d'Afrique et des Caraïbes, pour leur engagement, leur enthousiasme et leurs efforts pendant les quatre jours qu'aura duré la formation.
Elle n'a pas manqué de saluer les actions mises en place depuis plusieurs années par l'IFDD pour l'autonomisation des femmes dans les pays francophones, ainsi que leur engagement dans les négociations aux instances internationales. Un travail essentiel pour la représentativité des pays en développement à ces instances de décision. Elle va toutefois préciser que cette précieuse opportunité qu'ont bénéficié les femmes présentes à Kinshasa est une 《 chance à saisir pour continuer le combat contre les changements climatiques. Il est donc important de ne pas oublier les enseignements reçus ici, à savoir la concentration et spécialisation sur une thématique précise pour devenir des expertes. Ensuite la présence et la ponctualité dans les salles de négociation, le travail en équipe en collaborant avec les points focaux et les autres négociateurs de la délégation. Enfin, penser aux partenariats stratégiques qui se font partout et pas que dans les salles officielles》. Elle a donné rendez-vous à ses paires négociatrices à Baku en Azerbaïdjan pour celles qui y seront, afin qu'ensemble elles mettent en pratique les techniques apprises.
L'engagement collectif des femmes, des experts, de l'IFDD et de la RDC est un signe de la responsabilité et de la solidarité de l'espace francophone face aux risques climatiques pressants. Les grandes victimes que sont les femmes doivent être investies comme des actrices de solution face aux effets de ces changements climatiques. L'engagement individuel des participantes est donc une grande satisfaction pour Ie Dr Issa BADO, Spécialiste des Programmes à l'IFDD. Il pense en effet que ces ateliers de formation contribuent à 《 faire rayonner la Francophonie dans le processus international des décisions sur le climat.》 C'est sans hésitation qu'il a donc pu affirmer aux autorités présentes qu'ils ont 《désormais des amazones prêtes pour Baku. Elles ne décevront pas et feront la fierté de notre espace francophone》.
Au nom de la Directrice Cécile Martin-Phipps, il a renouvelé l'engagement de la Francophonie à poursuivre ces formations et à les modeler au fil des années selon les besoins des participantes et des délégués de la Francophonie.
Le rôle des femmes est aujourd'hui primordial dans l'appropriation de la République, un fonctionnement efficace et une gestion optimale des sociétés modernes. L'atteinte des objectifs de développement durable repose sur le capital humain évalué à plus de huit milliards d'habitants parmi lesquels, les femmes et les jeunes filles, gardiennes de la résilience de leurs communautés, représentent près de 51%. Par conséquent, le respect du principe d'inclusion s'impose, au risque de marginaliser plus de la moitié de l'humanité.
Bestine KAZADI, ministre déléguée près le ministre des affaires étrangères en charge de la coopération internationale et Francophonie en RDC, a donc vu en l'organisation de cet atelier, 《 une concrétisation du pacte pour l'avenir marquant un engagement historique des États à relever les défis mondiaux à travers un multilateralisme revisité, plus juste et plus inclusif, pour faire face aux profondes transformations sociétales》.
L'objectif poursuivi par l'OIF dans son cadre stratégique 2023-2030, assorti de la programmation quadriennale 2023-2027, positionne en effet les femmes en groupe cible bénéficiaire de projets permettant leur autonomisation et leur implication sur toutes les questions d'enjeux mondiaux, au centre desquels les questions climatiques.
Les ateliers de formation des femmes négociatrices vont donc favoriser la participation des femmes à la table des décideurs aux enjeux de la diplomatie environnementale.
Rappelons qu’à ce jour, c'est environ 400 femmes des pays en développement francophones qui ont été renforcées en capacités ces 6 dernières années par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). Cette initiative a été lancée en 2018 et porte aujourd'hui des fruits avec une quinzaine de femmes négociatrices qui occupent des responsabilités au sein de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.
L’initiative de cette formation des femmes est soutenue financièrement par Environnement et Changement Climatique Canada, la Principauté de Monaco et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Line Renée ANABA
L'objectif poursuivi par l'OIF dans son cadre stratégique 2023-2030, assorti de la programmation quadriennale 2023-2027, positionne en effet les femmes en groupe cible bénéficiaire de projets permettant leur autonomisation et leur implication sur toutes les questions d'enjeux mondiaux, au centre desquels les questions climatiques.
Les ateliers de formation des femmes négociatrices vont donc favoriser la participation des femmes à la table des décideurs aux enjeux de la diplomatie environnementale.
Rappelons qu’à ce jour, c'est environ 400 femmes des pays en développement francophones qui ont été renforcées en capacités ces 6 dernières années par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). Cette initiative a été lancée en 2018 et porte aujourd'hui des fruits avec une quinzaine de femmes négociatrices qui occupent des responsabilités au sein de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.
L’initiative de cette formation des femmes est soutenue financièrement par Environnement et Changement Climatique Canada, la Principauté de Monaco et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Line Renée ANABA
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