STRESS THERMIQUE, LE DANGER QUI PLANE AU DESSUS DES ENFANTS


      Le stress thermique exercé sur le corps par l’exposition à la chaleur extrême fait peser des menaces sans égales sur la santé et le bien-être des enfants. Une nouvelle analyse de l'UNICEF  montre que les enfants sont exposés à des vagues de chaleur plus intenses, plus longues et plus fréquentes. Ce qui nécessite des actions urgentes des gouvernements et de la communauté internationale en cette veille du grand rendez-vous sur le climat.

        Du 11 au 22 novembre 2024, tous les États parties à l’Accord de Paris vont assister à la Cop 29 sur le climat qui va se dérouler à Baku en Azerbaïdjan. Les pays devront présenter leurs nouveaux plans nationaux d’action climatique, autrement désignés par l’expression « contributions déterminées au niveau national » (CDN 3.0). Ces plans orienteront l’action climatique des dix prochaines années. Ils représentent l’occasion de définir des solutions concrètes à échéance fixe, afin de réaliser les objectifs de l’Accord de Paris. 

À ce titre, l’UNICEF exhorte les dirigeants, les gouvernements et le secteur privé à mettre en œuvre de toute urgence des interventions climatiques audacieuses, qui garantissent le respect du droit de chaque enfant à un environnement propre, sain et durable.



     La récente analyse de l'UNICEF, en s’appuyant sur une comparaison de la moyenne des températures dans les années 1960 et de celle pour la période 2020-2024, lance un sérieux avertissement sur la rapidité et l’échelle auxquelles se multiplient les journées extrêmement chaudes, définies comme des jours où les températures dépassent 35 degrés Celsius et 95 degrés Fahrenheit. Cette analyse montre que les répercussions des aléas liés au climat sur la santé des enfants sont démultipliées par la façon dont ces mêmes aléas affectent la sécurité et la contamination alimentaires et hydriques, dégradent les infrastructures, interrompent les services – notamment éducatifs – destinés aux enfants, et provoquent des déplacements. Les vulnérabilités sous-jacentes des enfants et les inégalités auxquelles ces derniers sont confrontés en raison de leur statut socioéconomique, de leur genre, de leur situation géographique, de leurs conditions de santé et de leur contexte national influent par ailleurs sur la sévérité de ces répercussions.

    les États parties à l’Accord de Paris à la prochaine Cop climat devront donc s'employer à réduire d’urgence leurs émissions et respecter leurs obligations prises au titre d’accords internationaux ambitieux sur la durabilité et les changements climatiques, en vue de juguler l’augmentation des températures. Ceci dans le but de mettre les enfants à l'abri des fortes chaleur.  



       Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, explique que « Les enfants ne réagissent pas à la hausse du thermomètre comme de petits adultes. Leur corps est bien plus vulnérable à la chaleur extrême. Leur température augmente plus vite, et ils ont besoin de plus de temps pour se rafraîchir. La chaleur extrême est particulièrement risquée pour les bébés, dont la fréquence cardiaque est plus élevée. Le réchauffement climatique est donc encore plus alarmant pour les enfants. » Elle encourage donc les États Parties à l’Accord de Paris, à protéger la vie, la santé et le bien-être des enfants, ainsi que la résilience de leurs communautés, notamment en adaptant les services sociaux essentiels aux effets des changements climatiques, des catastrophes plus fréquentes et de la dégradation de l’environnement. Par exemple, tous les agents de santé pourraient être formés à la détection et au traitement du stress thermique, et les installations sanitaires et éducatives pourraient être conçues dans une optique de résilience face à la chaleur extrême. 

     Catherine Russell exhorte les gouvernements à « agir pour endiguer cette hausse des températures, et l’occasion qui se présente actuellement est sans pareille. À l’heure où ils élaborent leurs plans nationaux d’action climatique, et où ils ont la possibilité de prendre les mesures qui s’imposent, ils ne doivent pas perdre de vue l’héritage qu’ils laisseront aux enfants d’aujourd’hui et aux générations futures et doivent tendre leurs efforts vers le monde de demain. »

    Ce sont actions qui vont permettre de doter chaque enfant, tout au long de sa vie, des possibilités de développement, de l’éducation et des compétences qui lui permettront de défendre la cause environnementale.

         

                  Line Renée ANABA 


















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