ETAT DES FORÊTS D’AFRIQUE D'AFRIQUE CENTRALE EN 2024 : LE CIFOR Y PENSE
Au cours du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo qui s'est déroulé à Kinshasa en RDC, un évènement scientifique parallèle organisé par le Centre de recherche forestière internationale, le CIFOR, sur l'état 2024 des forêts de la sous-région qui est entrain d'être rédigé, a attiré des scientifiques de plusieurs organisations. Présenté sous la forme d'un atelier qui a regroupé les scientifiques et chercheurs des institutions sous-régionales, il avait pour objectif de présenter l'état d'avancement de la rédaction de cet état sur les forêts du Bassin du Congo, et les ajouts qui restent à faire.
C'est Richard Eba'a Atyi, qui vient de passer plusieurs dizaines d'années au CIFOR en tant que coordonnateur en Afrique Centrale, qui a modéré cet atelier dont l'importance est avéré pour implémenter efficacement les politiques de gestion de la biodiversité en général dans les forêts d'Afrique Centrale.
Connaître l'état ou la situation des forêts du Bassin du Congo est primordial, et mettre toutes ces informations dans un rapport scientifique va permettre aux différentes conventions des Nations unies d'avoir des données fiables sur la sous-région et aider les décideurs des Etats dans les prises de décisions relatives à la gestion durable des ressources forestières. Dans ce rapport il sera aussi relevé un ensemble des défis majeurs des pays d'Afrique Centrale, pour parvenir à une gestion durable des écosystèmes forestiers qui pourront contribuer au mieux à l’amélioration des moyens de subsistance et du cadre de vie des populations locales et des peuples autochtones.
Aux côtés des chercheurs du CIFOR-ICRAF, ceux du CIRAD, plusieurs scientifiques venus aussi de l'observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC), de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ou le Projet de Recherche en Ecologie et Sciences Sociales (RESSAC). Tous ont présenté le niveau d'avancement dans la rédaction qui se subdivise en 4 grandes parties sur l'implémentation des régimes du climat, de la biodiversité et de la désertification, et des chapitres qui abordent les thématiques dans les détails, donnant la possibilité aux chercheurs de mettre sur écrit le fruit de leurs recherches.
C'est ainsi que Denis Sonwa, chercheur au CIFOR, a présenté par exemple les résultats de sa recherche sur l'évolution du climat dans le Bassin du Congo, la vulnérabilité des principaux secteurs de développement comme l'agriculture et l'importance des forêts d'Afrique Centrale dans la régulation du climat. Concernant le régime sur la biodiversité, Raphaël Tsanga a présenté le bilan de 30 ans, de Rio à Kunming-Montréal en faisant une revue des conventions de Ramsar et la Diversité biologique, ainsi que le protocole de Nagoya. L'on aura pas oublié de parler de l'Accord de Paris et le Marché carbone, le protocole de Kyoto et le début des captations ainsi que l'intérêt croissant des pays de la sous-région sur les crédits carbone. Sur la désertification,Victor Kemeze et Abdon Awono ont présenté le niveau de leur recherche.
Des thématiques d'études complémentaires possibles ont été élaborées, à l'instar de la vulnérabilité aux risques climatiques en Afrique Centrale, les défis et enjeux de la gestion locale des ressources, l'évolution des plans d'aménagement forestiers, la connaissance et gestion de la faune sauvage, la biodiversité fragile, les espèces rares et en danger de disparition.
Notons que le dernier rapport sur l'Etat des Forêts d’Afrique centrale avait été présenté officiellement le 7 juillet 2022 à Libreville au Gabon, en marge de la 19ème Réunion des Parties du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo(PFBC).
Le rapport sur l'état des forêts 2024 sera présenté officiellement en début d'année 2025.
Line Renée ANABA
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