TOSI MPANU MPANU : L'ATTÉNUATION ET L'ADAPTATION AU CŒUR DU BILAN MONDIAL.

 


     Les questions d'atténuation et d'adaptation sont essentielles pour les pays d'Afrique. Quoique sans grande substance dans le programme de travail lors de la Cop28 de Dubai aux Émirats Arabes Unis, elles ont heureusement été au centre des discussions du Bilan Mondial.


      La décision sur le Programme de travail de Charm el-Cheikh sur l’ambition et la mise en œuvre de l’atténuation adoptée dans le cadre du consensus des Emirats Arabes Unis est en grande partie procédurale et ne contient aucune substance sur les solutions concrètes. Il en est d'ailleurs de l'atténuation comme de l'adaptation.

     Parlant de l'atténuation par exple, lors de la Cop28, elle n'a pas vraiment eu de substance dans le programme de travail, restant plus une procédure alors que la thématique sur le programme de travail était 《un point d'ancrage essentiel pour pouvoir avancer sur la question de l'atténuation》d'après l'ambassadeur Tosi Mpanu Mpanu. C'est plutôt la discussion sur le Bilan Mondial qui a permis d'avancer un peu plus sur cette question d'atténuation car les discussions à ce niveau avaient plus de substance et ont reconnu explicitement la nécessité des réductions approfondies, rapides et durables des émissions mondiales de 43 % d’ici 2030 et de 60 % d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 2019. Tosi Mpanu Mpanu a ainsi félicité la présidence émirati qui a fait accepter à tout le monde cette décision ambitieuse de réduction des émissions de gaz à effet de serre, car la recherche continue de limiter le réchauffement à 1,5°C. Le Groupe Intergouvernemental des Experts sur le Climat (GIEC) parle d'ailleurs d'un pic mondial des émissions en 2025.

    Tosi affirme que le « Paquet énergie » de Dubaï reconnaît la nécessité de « réductions profondes, rapides et durables des émissions de gaz à effet de serre » et appelle les Parties à 《tripler la capacité d'énergie renouvelable à l'échelle mondiale et doubler le taux annuel moyen global d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici 2030, abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques et accélérer l'action dans cette décennie critique 》.


       En ce qui concerne l'adaptation, l’adoption du Cadre des Emirats Arabes Unis sur la résilience climatique mondiale a constitué une avancée majeure pour le programme de travail Glasgow-Charm el-Cheikh sur l'objectif mondial sur l'adaptation (GGA). Le Cadre établit des objectifs thématiques axés sur des processus, en définissant les prochaines étapes du travail. Ainsi, l'objectif mondial sur l'adaptation contient 7 cibles axées sur les résultats dans les domaines thématiques clés de l'eau, de l'assainissement, de l'alimentation, de la santé, des écosystèmes et de la biodiversité, des infrastructures et établissements humains, de la pauvreté, des moyens de subsistance et du patrimoine culturel.

     Les moyens de mise en œuvre ont été définis et on note l’urgence pour les pays développés à mobiliser le soutien en faveur de la mise en œuvre de ce cadre mondial d'adaptation par les pays en développement.

                                     Line Renée ANABA 

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