VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE, LE CAMEROUN FAIT LES FRAIS.

 


      Alors que la Coupe d'Afrique des Nations bat son plein à Abidjan, le Cameroun se retrouve englué sur la toile d'un scandale qui met au centre un présumé prédateur sexuel et une centaine de victimes dans la gente féminine. Des révélations de jeunes filles ayant subi des violences physiques, morales et psychologiques, qui révèlent l'ampleur des violences basées sur le genre (VBG) dans nos sociétés où parfois l'omerta est de mise.


            Le début de la CAN à Abidjan en Côte d'Ivoire a marqué le début d'une histoire de mœurs qui défraie la chronique au Cameroun. Sur la page Facebook d'un influenceur et donneur d'alerte, Nzui Manto yi sep sep, des témoignages de jeunes femmes s'accumulent. Les premières victimes ont donné du courage à d'autres de faire des témoignages anonymes pour certains, à visage découvert pour d'autres. Des déclarations d'une extrême violence qui tournent toutes autour d'un individu, un présumé violeur en série qui exercerait en toute quiétude depuis une quinzaine d'années dans plusieurs villes du Cameroun. Issu de la société bourgeoise et bénéficiant de la protection des autorités et des forces de l'ordre, il serait l'auteur de plusieurs centaines de crimes sexuels. Des jeunes femmes violées, sodomisées, prises en otage, séquestrées, battues, humiliées et disparues pour certaines. Un scandale qui met sur la table la question des violences basées sur le genre ou VBG, un sujet que l'on tend à négliger dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne et qui prend pourtant de l'ampleur! 

      Au regard des cas de violences physique, verbale, psychologique, sexuelle, socio-économique, domestique, dans les relations intimes et les harcèlements de tout genre, il est temps que l'omerta qui entoure ce phénomène soit levé dans nos pays. Que les victimes et les témoins puissent dénoncer afin de réduire et pourquoi pas, éradiquer les violences basées sur le genre. Tout le monde doit pouvoir jouer un rôle significatif, y compris les journalistes.  

          


     C'est ainsi qu'au cours d'un webinaire organisé le 17 janvier 2024, les journalistes du Réseau des Médias Africains Pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement, le REMAPSEN se sont entretenu avec le Docteur Djibril Diallo, Président Directeur Général du Réseau de la Renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN), engagé contre toute forme de discrimination et de violence faites au genre. Il leur a présenté la grande campagne lancée ce mois de janvier 2024, «Carton rouge contre les Violences Basées sur le Genre»

      Il est question de profiter de la CAN et du monde drainé pour sensibiliser le maximum de personnes. La grand-messe du football africain a été choisie par Dr Djibri Diallo et ses partenaires pour disséminer des messages de sensibilisation dans l’optique d’amener le plus grand nombre à se joindre à eux dans la lutte et obtenir des engagements fermes pour la lutte contre les VBG.    

      L'élimination des Lions indomptables du Cameroun ce 26 janvier aux 8èmes de finales va permettre aux camerounais de se consacrer à fond sur cette affaire de mœurs ou des femmes et des filles sont au centre de violences de plusieurs natures. 

                                        Line Renée ANABA 


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