PARTENARIAT OIF-IFDD ET LA VILLE DE DOUALA

 

         Lutte contre les changements climatiques, la ville de Douala choisie comme site pilote d'expérimentation d'une plate-forme numérique d'aide à l'accès aux financements. C'est un choix que viennent de faire l'organisation internationale de la Francophonie et l'institut de la Francophonie pour le Développement durable. Un accompagnement qui permettra à terme au Maire de ville Roger Mbassa Dine de résorber les problèmes liés aux changements climatiques de Douala. 

        La ville de Douala connaît d'énormes soucis liés aux changements climatiques. Le premier est la récurrence des inondations dans cette localité située au bord du fleuve Wouri et pas loin de l'océan Atlantique. Lorsque les pluies diluviennes s'y abattent, les drains bouchés et inexistants par endroits ne peuvent assurer le ruissellement des eaux. Cela produit des inondations spectaculaires durant lesquelles des quartiers comme Makeppe Missoke, Bepanda et même Bonapriso se retrouvent sous les eaux. En outre la destruction de la mangrove dont la côte d'alerte est atteinte est un véritable danger pour cette ville côtière. L'absence de ces écosystèmes met en péril rout la biodiversité de ces zones écologiquement fragiles, avec un risque lié à la montée des eaux qui ne trouvent plus de barrière naturelle, ce qui met la vie des riverains en danger. Le maire de ville Roger Mbassa Dine parle aussi du retrait des crues de côte qui constitue un autre souci majeur dont la solution réside dans la construction d'environ 250 km de drains, ainsi que le curage et l'entretien des 30 à 40 kms qui existent déjà.

      Tout cela requiert des financements pour apporter une reponse à ces effets des changements climatiques. C'est la raison de la présence de Roger Mbassa Dine à Dubai. 

      Malheureusement le chemin de la finance climat est très sinueux et comporte beaucoup d'obstacles. Il faut des moyens nécessaires sur les plans techniques, informationnel et autres, pour aller s'adresser aux mécanismes financiers sans angoisse ,tout en sachant comment naviguer dans ce milieu. Il faut savoir où aller, comment s'y préparer, les ressources et les partenariats possibles. Et pourtant il existe plusieurs fonds et même de nombreuses ressources financières qui n'existent pas nécessairement dans des fonds, plusieurs financement bilatéraux, des financements qui viennent de certains états industrialisés. 《Moi-même qui suis dans ces conférences depuis une quinzaine d'années je me perds. J'imagine que pour certains de nos états et collectivités ça devient très compliqué de savoir non seulement comment y accéder, mais ce qui existe》, a déclaré Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

     Il est donc très important d'avoir la clarté sur le système de financement climat, avoir une idée claire de la technicité qu'il faut pour accéder à ces financements ou fonds. Ce qui n'est pas facile à cause du blocage linguistique car tous les documents sont en anglais.  

      C'est justement à ce niveau qu'intervient la Francophonie. Accompagner et renforcer les compétences, informer et mettre à la disposition des États, collectivités et entreprises, les outils nécessaires pour aller à la recherche des financements. D'où la mise en place d'une plate-forme numérique en langue française pour faciliter l'accès des pays francophones aux financements. Louise Mushikiwabo rassure de ce que《les ressources de financement en matière de climat et de biodiversité existent. Mais pour que les etats et les collectivités puissent y accéder, il faut tout dabord avoir une sorte de guide pour savoir oû, comment et les ressources techniques pour y acceder》.

       La ville de Douala sera donc une expérience pilote de cette plate-forme numérique de l'OIF à travers l'Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (lFDD). Pendant l'année 2024, Roger Mbassa Dine va bénéficier de cet accompagnement pour trouver des financements climat qui l'aideront à mieux faire face aux inondations et leurs conséquences qui mettent en péril le bien-être et la vie des populations.

                           Line Renée ANABA