BIODIVERSITE : L'IFDD ACCOMPAGNE LES MEDIAS AFRICAINS DANS LA MISE EN ŒUVRE DU CADRE MONDIAL

 


    Le Réseau des Médias Africains Pour la Promotion de la Santé et l’Environnement le REMAPSEN a organisé un séminaire en ligne avec l'Institut de la Francophonie pour le Développement durable (IFDD) afin de déterminer le rôle des médias dans la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial pour la biodiversité retenu en décembre dernier à Montréal au Canada.

         C'est une cinquantaine de journalistes issus de plus de 20 pays d'Afrique qui se sont retrouvé face à l'IFDD dans le cadre d'un webinaire, à quelques jours de la célébration de la journée mondiale de la biodiversité célébrée le 22 mai de chaque année.  Comme nous le savons, les médias sont un moyen puissant d'orienter le choix des citoyens et les styles de vie. Ils sont le 4ème pouvoir comme on a l'habitude de le dire. Cécile Martin-Phipps, Directrice de l'IFDD/OIF pense d'ailleurs que《 c'est grace à la vigilance et aux alertes des médias que la communauté internationale a pu prendre conscience de la perte de la biodiversité  a laquelle le monde fait face. Et c'est fort  de cette conscience que les Décideurs ont répondu à l'appel en adoptant en décembre 2022 un cadre ambitieux à Montréal. 》De ce fait les médias ont une place importante ou fondamentale dans la promotion de la protection de l'environnement et du développement durable au sein de nos sociétés. C'est une place de choix qu'ils doivent occuper aujourd'hui, alors que la planète est menacée de partout sur le plan environnemental. Les pays essayent de réguler depuis des années la température mondiale et de stopper ou tout au moins de ralentir la dégradation de la biodiversité.  Des efforts que doivent relayer et accompagner les médias.



     Au sortir de la Cop 15 biodiversité à Montréal, le nouveau Cadre mondial pour la biodiversité adopté représente une opportunité cruciale d'inverser la destruction de l'environnement et la perte catastrophique de la biodiversité. Le défi aujourd'hui est donc la compréhension de ce cadre par l'ensemble des acteurs socio-professionnels parmi lesquels les hommes des médias. Cécile Martin-Phipps pensent qu'ils ont un rôle essentiel dans la  protection de la biodiversité car ils ont 《le pouvoir d'éduquer le public sur la protection de la biodiversité, la préservation des écosystèmes ou mettre en exergue les problèmes lies à la perte de la biodiversité au changement climatique et la pollution.  Demontrer aussi pourquoi la protection et la restauration de la biodiversité sont primordiales.》La bonne compréhension permettra automatiquement de vulgariser au maximum ce cadre de la biodiversité Kumning-Montréal. Cela va permettre aux journalistes de faire un plaidoyer afin de maintenir la question de la biodiversité dans les Agendas politiques et veiller à ce que les gouvernements, les entreprises et les autres acteurs clés respectent leurs engagements en matière de biodiversité.

      L'IFDD s'est donc grandement réjoui de constater qu'au niveau du continent les journalistes sont déjà organisés en réseau et vont frapper aux portes des institutions comme la sienne pour porter des enjeux de grande importance comme ceux liés au climat et à la préservation de la biodiversité. Surtout que dans le panel, outre Cécile Martin-Phipps, l'on retrouvait aussi Basile Van Havre, co- président des négociations à la Cop 15 biodiversité.



       Basile Van Havre est l'homme qui a orchestré les négociations à Montréal aux cotés  de l'Ougandais Francis OGWAL et qui a réussi à faire adopter ce cadre d'envergure mondiale. Le webinaire avec le REMAPSEN a été l'occasion pour lui de présenter le cadre Kumning-Montréal aux journalistes qui pourront alors parler des progrès ou de l'absence des progrès, pour permettre d'avancer.  Il explique ainsi que le Cadre est un ensemble d'objectifs mesurables en terme d'écosysteme, d'espèces , des besoins des populations et du partage. 《 les cibles, au total 23, sont au centre du Cadre et sont regroupées en trois thèmes . L'action des gouvernements et le succès des entreprises seront  donc fonction de l'ensemble  de ces cibles et pas que sur les 30%》, affirme Basile Van Havre.  Il faudra donc prendre action sur l'ensemble des cibles 《 en matière d'occupation des territoires, de protection des espaces vierges  mais aussi en terme d'exploitations non durables des espèces envahissantes et de la pollution. 》   Parmi les points clés du Cadre, il  parle des besoins de la population en ce que la nature assure leur bien-être. Le rôle des  populations autochtones et locales, tout comme la biodiversité et la santé.
         Ce sera environ 2 heures d'horloge qui seront consacrées à ce webinaire entre le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et l’environnement et l'Institut de la Francophonie pour le Développement durable.

                               Line Renée ANABA 
    

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