AGRICULTURE ET CLIMAT  :  LA NÉCESSITÉ DUN CALENDRIER AGRICOLE

 




Le calendrier agricole  au Cameroun existe depuis une cinquantaine d'années. Il était modelé sur les saisons fixes et connues des agriculteurs.  Des saisons qui, malheureusement avec les variations du climat, ne sont plus les mêmes, plongeant ainsi les cultivateurs dans le désarroi.

       



      Pauline Essomba est cultivatrice et vendeuse de vivres frais à Ngock, une petite localité près de Mbalmayo dans la region du centre. Elle attend impatiemment le début des pluies pour semer enfin, car c'est son unique gagne-pain.  Généralement c'était au début du mois de mars qu'elle cultivait son champ. Un calendrier qui était le même que ses parents et grands-parents.         Mais depuis le temps, les choses ont tellement changé. Les saisons ne sont plus les mêmes à cause du changement climatique.                   Pour notre pays où le secteur de l'agriculture occupe une place stratégique ,le calendrier agricole est un outil incontournable d'aide à la prise des décisions pour les activités des cultivateurs. Il faut donc absolument le réajuster aux réalités climatiques actuelles. 
     Ces cultivateurs depuis des semaines, scrutent le ciel pour déterminer le bon moment pour eux de préparer les champs et surtout de passer aux semis. La saison sèche aura été longue et rude et ils s'inquiètent.  L'observatoire national sur les changements climatiques l'Onacc, en Collaboration avec le Minader, vient heureusement d'abréger l'attente incertaine des agriculteurs en publiant le calendrier agricole.

   UN CALENDRIER AGRICOLE DISPONIBLE
      
        



     Avec la publication du calendrier agricole, les dates effectives de démarrage des pluies et des semis dans toute la partie méridionale ou le grand sud Cameroun sont connues.  Déjà il faut dire que les premières pluies sont enfin là dans la plupart des régions que sont le Centre, le Sud, l'Est, le Littoral, l’Ouest, le Nord-ouest et le Sud-ouest. Mais une seule hirondelle ne fait pas le printemps.
      Du coup,  les agriculteurs devront encore patienter pour le début des semis, au risque de perdre toutes leurs cultures, comme cela a été observé dans le département du Noun il ya un an. Le délégué départemental de l'agriculture s'en souvient encore. Ndam Salifou avait dû gérer la détresse des agriculteurs à la suite de leur non respect du calendrier agricole.  《 dans le Noun on a perdu environ 450 hectares de maïs. Des têtus ont pris sur eux de semer avant même le retour effectif des pluies. Justes après les premières précipitations il ya eu une poche de sécheresse qui a été à l'origine de l'invasion des chenilles légionnaires par endroits. On a dû refaire les semis mais le mal était déjà là, la croissance n'était pas normale et le rendement a ete affecté. 》
       De façon concrète, si des pluies sporadiques tombent déjà dans les régions du  Centre et de l'Est,  la saison des pluies y sera effective à partir de la dernière semaine de mars. Les semis devront donc commencer à partir de la 1ere semaine d'avril.
    Par contre dans les régions du Sud, du nord-ouest et de l'ouest, il faudra commencer à semer à partir du 21 mars, car la saison des pluies c'est dès la semaine du 13 mars.  Une saison des pluies qui est déjà effective dans le littoral et le sud-ouest où les semis commencent dès le15 mars.
   Les agents du Ministère en charge de l'agriculture devront pour cela être très actifs sur le terrain afin d'aider les seigneurs de la terre à respecter ce calendrier calqué sur les réalités climatiques de l'heure.
      
       Line Renée ANABA
 
   

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