Gouvernance forestière : LES PARLEMENTAIRES D'AFRIQUE CENTRALE S'ACTIVENT

     


La gouvernance forestière est l'un des sujets au centre des préoccupations des députés et sénateurs réunis à Libreville. Le Gabon abrite depuis lundi la 3 ème conférence des parlementaires sur la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale. Au regard des nombreux défis et obstacles liés à leur gouvernance , les parlementaires en charge de la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (REPAR) entendent peser de tout leur poids .


         


        Le secteur forestier en Afrique Centrale voudrait élaguer les multiples obstacles en son sein. On peut citer par exemple le non-respect des lois et des normes forestières, l'exploitation illicite des forêts et le braconnage, un flou persistant dans la mise en place de procédures d’attribution des concessions bien que par appel d’offres, le partage non équitable des avantages tirés des revenus forestiers, la non prise en compte effective des droits des peuples autochtones ainsi que le manque de soutien institutionnel. Autant de problèmes qui mettent à mal le rôle que devrait jouer les forêts du Bassin du Congo non seulement pour l'Afrique Centrale, mais aussi pour le monde.

  Les parlementaires comptent à cet effet peser de leur poids pour des lois forestières satisfaisantes et surtout harmonisées au sein des pays d'Afrique Centrale. Insister sur l’importance de la redistribution des bénéfices issus de l’exploitation des ressources forestières et fauniques dans la gouvernance forestière et la réduction de la pauvreté; faire de la biodiversité un objectif prioritaire à encourager au niveau de la Sous-région; mettre en place et faire fonctionner des observateurs indépendants de la gestion forestière et sa certification.

    Au delà de l’harmonisation des politiques et des lois forestières, il faudra mettre en place une diplomatie parlementaire active pour aider les gouvernements à obtenir auprès de la communauté internationale l’urgence de prendre en compte des mesures de compensation au regard des efforts de conservation entrepris par les pays d’Afrique centrale.

    Une proposition a enfin été faite sur le renforcement des capacités des membres du REPAR pour faire le suivi de l’application des politiques et législations forestières dans les pays d'Afrique Centrale, avec une attention particulière sur la lutte contre l’exploitation forestières illégale et susciter la promotion de l’exploitation durable et de la commercialisation des produits forestiers non ligneux (Pfnl), avec l’adoption dans les pays respectifs des lois relatives à la gestion durable des Pfnl et d’encourager le secteur privé à travers les initiatives de certification dans le processus de conservation de gestion durable, afin de garantir la pérennité des activités commerciales.

      Line Renée Anaba 


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