DES NÉGOCIATRICES OUTILLEES POUR LES TRAVAUX DE BONN


    Alors que les négociations de Bonn vont s'achever ce 26 juin 2025, il faut dire qu'avec plusieurs dizaines de négociatrices francophones qui ont pris part aux travaux, c'est une véritable satisfaction pour L'organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l'Institut de la Francophonie pour le Développement Durable(IFDD). Une satisfaction qui est le résultat d'un travail de fond mené en amont pour la préparation des femmes à ces négociations. 



      Pour préparer l'intersession de Bonn sur le climat, l'Institut de la Francophonie pour le Développement Durable s'est attelé à bien outiller tous les négociateurs francophones, aussi bien les femmes, les hommes comme les jeunes, à travers une organisation mise en place grâce à la participation active du Dr Issa Bado, Spécialiste de Programmes, Négociations internationales, Environnement et Développement Durable au sein de l'IFDD 
    Pour ce qui concerne les négociatrices francophones , des ateliers virtuels de formation ont été organisés durant les mois d'avril et de mai 2025. L'objectif étant de décrypter les enjeux des négociations de la session internationale de négociations sur le climat (SB62) prévue du 16 au 26 juin 2025 à Bonn en Allemagne. Les délégués francophones qui ont prévu d'être à Bonn en présentiel ou en virtuel ont pu acquérir, au cours de ces ateliers, des connaissances et des orientations pour leur pleine participation aux travaux de Bonn dont les projets de décision seront soumis à l'adoption de la 30ème Conférence des Nations Unies sur le Climat (Cop30) prévue en novembre 2025 à Belém au Brésil. 
    


     
     Sous la coordination de la Directrice de l'IFDD Cécile Martin Phipps, ces ateliers virtuels organisés à travers l'application Zoom, ont ainsi mis en exergue les enjeux majeurs de l'intersession de Bonn, grâce au développement d'experts aguerris à l'instar de Mamadou Honadia, Ibila Djibril, Kamal Djemouai, Komna Djabare, Nicolas Karakovitch ou Géraud de Lassus St Géniès et Serges Djohy. D'anciennes négociations formées il ya plusieurs années par l'IFDD étaient aussi de la partie et mises à contribution pour la formation des nouvelles cuvées. Ainsi, des thématiques comme l'adaptation et l'atténuation ont été expliquées par Clorine Mokom. Le transfert de technologies et le cadre de transparence bien détaillés par Céline Phillips, Dr Hortense Traoré et Ambinintsoa Heritokilalaina. Les expertes des thématiques sur le genre, le climat et les pertes et préjudices que sont Angela Ebeleke, Lorelei Lankester et Patricia Djetouan, n'ont pas boudé leur plaisir de transmission des connaissances acquises. Martine Madibanga et Laurence Pollier ont abordé les Mécanismes de coopération, la finance et d'autres enjeux. 
     En dehors des ateliers formels, les négociatrices étaient régulièrement invitées, grâce à des liens envoyés dans leur groupe WhatsApp, à participer à d'autres séances de travaux sur l'intersession de Bonn, comme la 16ème réunion de l'Organe de Surveillance de l'article 6.4 de l'Accord de Paris qui établit un mécanisme international de crédit carbone, supervisé par l'ONU, pour le commerce des réductions d'émissions de gaz à effet de serre entre les pays. Ou encore ce webinaire sur la décarbonisation accélérée de l'industrie lourde par le renforcement des contributions déterminées nationales des pays africains. Mais aussi des talk show basés sur l'article 13 de l'Accord de Paris quu concerne le cadre renforcé de transparence, pour insister sur l'action et le soutien sur la transparence comme colonnes vertébrales des politiques climatiques.

OPPORTUNITÉS DE RÉSEAUTAGE POUR LES NÉGOCIATRICES FRANCOPHONES 


     Pour de nombreuses femmes négociatrices, l'intersession des négociations de Bonn, au même titre que la Cop, est une occasion de se mettre en réseau pour mieux faire entendre sa voix sur une thématique donnée. Ainsi, en prélude aux travaux de Bonn, les négociatrices, anciennes comme nouvelles, ont reçu des invitations à participer, une fois sur place en Allemagne, à l'Ecole du Soir ou la Night School sur la thématique Genre et changement climatique. C'est deux jours de formation sous l'impulsion de l'Organisation des Femmes pour l'Environnement et le Développement (WEDO), au nom du Fonds des Femmes Déléguées (WDF), en partenariat avec le Secrétariat de la CCNUCC. 
    Une formation qui a permis aux négociatrices francophones présentes à la SB62 à Bonn, d'être outillées sur les techniques de promotion des droits de femmes et notamment le leadership en matière de climat. Et puisque la participation des femmes aux rencontres internationales sur le climat et le développement sont souvent entravées de plusieurs difficultés, cette École du Soir avait aussi pour but de montrer aux femmes mises en réseau, les rouages pour l'obtention de soutien aux déplacements, les opportunités pour celles issues des pays en développement et les moins avancés, la mise en place même des réseaux de femmes.  
    La présence massive de négociatrices francophones à Belém au Brésil pour la Cop30 sera une occasion idoine pour faire entendre la voix de ces milliers de femmes touchées par les changements climatiques. 
    
                       Line Renée ANABA 
      



      

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