L'IRD AU SECOURS DE LA GRANDE MURAILLE VERTE

 

         L'Institut de Recherche pour le Développement (IRD) vient de lancer un Réseau International de Recherche (IRN) sur la Grande Muraille Verte (GMV) afin de faire avancer cette initiative salutaire pour lutter contre la désertification et la sécheresse en Afrique. Il est question de mettre la Recherche, l'Expertise scientifique et les Savoirs au service de la gestion durable des Terres et des Territoires de la Grande Muraille Verte (RESET GMV).

      Les bailleurs, partenaires et services techniques ainsi que les instituts de recherche s’engagent à promouvoir le Réseau International de Recherche l'IRN RESET GMV sous la coordination de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD).  Ce Réseau a été mis en place le 25 avril 2023 dernier à Djibouti lors d'une conférence de presse hybride à laquelle assistait le ministre djiboutien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Nabil Mohamed Ahmed montrait ainsi l'engagement de son pays à œuvrer pour la mise en œuvre effective de ce Projet continental qui a vu le jour il ya une quinzaine d'années mais qui jusque là tarde à être implémenté.
     Il va revenir désormais au groupe d'environ 150 chercheurs aussi bien des pays du Sud que du Nord, de faire comme un lobbying auprès du réseau des agences nationales de la Grande Muraille Verte, des organisations de la société civile actives dans la zone, ainsi que des organismes régionaux et internationaux mobilisés sur les questions de désertification, de gestion durable des terres et des eaux et de préservation des ressources naturelles dans les zones sèches. 
       
     GRANDE MURAILLE VERTE :  UNE ZONE A RISQUE.



        Les risques au sein de la bande concernée par le projet de la GMV sont très nombreux. Les populations, à cause des fortes sécheresses, de la désertification et de la dégradation des sols, y vivent  dans une pauvreté parfois extrême.  L'agriculture y est très difficile, tout comme l'élevage à cause du manque de pâturage.
En outre, une grande partie de la région sahélienne désignée pour la Grande Muraille Verte est en proie à des problèmes de sécurité. Les attaques terroristes qui y sont de plus en plus régulières ont obligé les populations à se disperser.   Du coup, l'instabilité politique et les problèmes de sécurité freinent considérablement les progrès dans la plupart des milliers de villages de cette bande occupée par la GMV.
      A travers le lancement du réseau RESET GMV, des résultats immédiats et directs sont donc attendus en réponse aux défis que sont l'insertion dans les nouvelles orientations de la GMV, la capitalisation des actions de recherche en cours, le développement des approches multi-acteurs, interdisciplinaires et transdisciplinaires, la favorisation de  l’émergence d’outils d’évaluation, ainsi que l’émergence des nouvelles actions de recherche sur des thématiques concernées par la GMV.
     Le réseau RESET GMV entend par ailleurs soutenir les initiatives de recherche intégrées et interdisciplinaires, ainsi que les actions de coopération scientifique Sud-Nord et Sud-Sud, le renforcement des capacités, l’échange et le partage de données, la formation et la diffusion des connaissances pour une coordination et une mise en œuvre efficace des activités et des politiques de la GMV. Ce dispositif proposera également un cadre d’échanges réguliers entre scientifiques, décideurs, différents opérateurs de développement et responsables politiques en lien avec les zones arides. 
    
            DJIBOUTI EN TETE DE PROUE DE LA           RELANCE DE LA GMV
             

 
       On peut donc comprendre aisément ce que représente ce Réseau de chercheurs pour Djibouti,  pays qui a abrité le lancement.  D'ailleurs Jalludin Mohamed, Directeur Général du Centre d’études et de recherche de Djibouti (CERD) reste convaincu que ce Réseau RESETGMV va «  répondre aux nombreuses difficultés que les populations vivent sur leur territoire. À l’issue du lancement, un véritable cahier des charges sera mis en place pour réaliser les objectifs fixés. Nous devons nous donner les moyens de réussir ».
    Des paroles que devront s'approprier tous les instituts de recherche et tous les chercheurs des pays membres de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte dont l'objectif principal est de réhabiliter aujourd’hui 100 millions d'hectares de terres dégradées, créer 10 millions d'emplois et séquestrer 250 millions de tonnes de carbone. Le désert et la savane doivent reprendre vie grâce à ce projet continental qu'appui désormais l'Institut de Recherche pour le Développement .

                 Line Renée ANABA    

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